Introduction et Epidémiologie

1) Généralités

  • La Gastroscopie est probablement la procédure la plus couramment pratiquée par les gastroentérologues : environ 1 million de gastroscopies sont réalisées chaque année. (1)
  • Bien que courante, la gastroscopie est l'un des examens le plus difficile à effectuer pour la détection d'anomalies subtiles ou précoces, ce qui implique l'apprentissage de la caractérisation des anomalies de la muqueuse grâce à la chromoendoscopie.

 

  • Cancer gastrique: 5ème cancer le plus fréquent, 4ème cause de mortalité en Europe (2)
  • Gradient Est-Ouest
  • Incidence en constante diminution grâce notamment à l'éradication d'Helicobacter Pylori
  • Les symptômes surviennent la plupart du temps à un stade tardif empêchant la réalisation d'un traitement endoscopique curatif
  • Le pronostic est sombre avec une survie à 5 ans de 25% tous stades confondus

2) Situation en France

  • Pays à faible risque de cancer gastrique
  • Environ 6500 cas chaque année (3)
  • Incidence supérieure chez les plus de 65 ans (61% des cas) de sexe masculin (65 % des cas) (4)

 

3) Cancers gastriques superficiels

 

  • T1/Tis: limitée à la muqueuse ou la sous muqueuse (5)

 

  • Sm1 ( < 500 microns) : risque d'envahissement ganglionnaire faible
  • Les cancers de l'estomac sont diagnostiqués à un stade précoce dans moins de 10% des cas en Europe (2)

 

  • Plusieurs études, dont une méta analyse, ont montré que le taux de cancer gastrique manqué lors de la gastroscopie varie de 8,3% à 11,3% ( 6, 7, 8, 9 )
  • En France, dans une étude bourguignonne ayant inclus 5138 cancers gastriques entre 1982 et 2011, 6,6% ( 344 ) étaient des cancers superficiels classés N+ dans 15% des cas. La survie globale était de 90% à un an, 80% à 5 ans (10)

 

Intérêt d'un diagnostic précoce et d'un dépistage : connaissance des lésions prénéoplasiques